Des discussions en tête-à-tête pour apprendre la langue et socialiser forment un complément à l’offre de cours classique.
Tout le monde a déjà entendu parler des cours de FLE – français, langues étrangères – distillés par l’Office Français de l’immigration et de l’Intégration à destination des personnes disposant d’un titre de séjour. Ou ceux de l’Alliance française (cours du soir ou intensifs).
Mais la formule qui a le vent en poupe est bien plus conviviale : des rendez-vous (dans un bar, une association…) pour discuter en tête-à-tête et favoriser la pratique de la langue de manière ludique. "Associations relais et centre socioculturels multiplient ces moments qu’ils adossent au socle de cours habituels", assure Cécilia Jagou, Chargée de mission à la Direction des solidarités, de la santé et de la jeunesse de la Ville de Strasbourg.
"En plus du Contrat territorial d’accueil des personnes réfugiées, la Ville soutient à hauteur de 100 000 € les acteurs associatifs afin de remplir ces missions." Les rendez-vous ne manquent pas, allant des rencontres entre habitants et personnes en situation de migration, réunis par un parrainage citoyen, à de multiples initiatives bénévoles auprès de ceux "souhaitant parfois, simplement, gagner en confiance en progressant et améliorant leur vocabulaire."
L’association Tunaweza ("nous pouvons" en swahili) tisse ce type de liens avec des binômes de conversation, des jeux interculturels, mais aussi des randonnées autour de Strasbourg qui forment autant de prétextes à l’échange et à la découverte mutuelle. De manière informelle, on pratique, on se débrouille. Cela ne remplace pas les cours traditionnels, mais génère du plaisir et de l’intégration, gages pour le futur !